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8) La pauvreté

Pour obtenir la vraie richesse, pour fuir l’illusion des faux trésors, et surtout pour marcher joyeusement, libres et heureux à la suite de notre doux Sauveur, nous devons partir à la recherche du vrai trésor, guidé par dame pauvreté.

«  Bienheureux ceux qui ont l’esprit de pauvreté, le royaume des cieux leur appartient. »

(Mt 5,3).

Nous trouverons certains férus dans la prière et ne manquant jamais aucun office, infligeant même leur corps à des mortifications et de grandes abstinences. Mais pour un mot qui leur semble un affront envers leur propre personne, envers leur « moi », ou pour tel ou tel objet qui « leur » appartient, perdent par cela la paix de l’âme. Ceux-là ont déjà « leur trésor », ils n’ont en rien l’esprit de pauvreté. Jamais ils n’auront la paix de l’âme, car ils auront toujours peur de perdre quelque chose.

Nous ne pouvons répondre à notre appel, sans nous détourner de nous-mêmes et des biens de ce monde :

« l’homme avec son luxe ne comprend pas, il ressemble au bétail qu’on abat ».

(Ps 48, 13.)

Appuyons-nous sur cette sagesse, et vivons en totale pauvreté, en acceptant comme Jésus de tout recevoir pour tout donner. De tout donner par amour et de tout recevoir par humilité.

Jésus, n’est-il pas Fils de Dieu et pourtant n’est-il pas né dans une étable ? N’a-t-il pas été dépouillé de tout sur la croix ?

Nous ne sommes que des voyageurs sur cette terre, à quoi sert donc d’avoir de lourds bagages, à quoi sert d’amasser des trésors sur cette terre, trésors convoités par d’autres, et qu’un perce-muraille viendra un jour nous prendre. Amassons plutôt un trésor au ciel, car là où est notre trésor, là est aussi notre cœur.

On ne peut servir deux maîtres, Dieu et l’argent. Si l’on sert l’un, on arrive obligatoirement à oublier l’autre et même à le dédaigner. Il nous faut avoir une confiance sans limite en Dieu, qui nous appelle à le suivre par la porte étroite; cela passe par un détachement des biens de la terre. Seulement, par cette confiance toute filiale en Dieu nous trouverons la joie de vivre en compagnie de Dame pauvreté, qui nous apprendra à ne pas être âpre au gain, mais de tout donner selon l’exigence de la loi d’amour.

L’Oblat ne doit rien posséder, ni être propriétaire. Nous n’avons pas à avoir d’héritage sur cette terre ou d’héritier dans ce pays, c’est Dieu qui est notre seul héritage.

Collectivement, notre communauté est propriétaire de certaines de nos maisons. Pourtant nous devons nous considérer comme simples locataires, car le véritable propriétaire est Dieu qui a confié la gestion de ses biens à Notre Dame.

Ne nous laissons donc pas, comme le monde d’aujourd’hui, envahir par un matérialisme à outrance. Vivons au contraire ce détachement avec joie sans regret car, ainsi libérés, usant des biens comme n’en usant pas, nous pourrons dire à la suite de Job :

« nu je suis sorti du sein de ma mère, nu j’y retournerai. Dieu a donné, Dieu a repris ; Béni soit son Nom ! »

(Job 1, 21).

La pauvreté se traduit aussi par la simplicité, tant du logement que de la table, du moyen de transport que de l’habillement. Que notre pauvreté soit dans le cœur de Dieu notre unique richesse.

Notre richesse est contenue dans les paroles de Jésus lui-même :  « Va, Vends. Donne. Viens. Suis-moi. » Que ces paroles soient pour nous des jalons sur la route qui nous conduit au Christ, route de détachement au monde et de notre attachement au Fils de Dieu, par sa Mère. Exigence essentielle à toute vie religieuse.

En nous liant en quelque sorte à la dépendance de la pauvreté, nous nous rendons libres de toute contrainte mondaine et humaine, tout en restant solidaires de ce monde en nous en gardant. Nous deviendrons ainsi fils de l’Eglise, et nous respecterons l’appel du Seigneur de tout quitter :

« Et quiconque aura quitté maisons, frères, sœurs, père, mère, enfants ou champs, à cause de mon Nom, recevra le centuple  et aura en partage la vie éternelle. »

(Mt 19, 29).

Aucun amour, aucune relation ou attachement, ne peut passer avant celui qui est source d’amour et qui nous appelle à le suivre, si nous voulons être dignes de lui qui est allé jusqu’à haïr sa vie pour nous :

Le Père en nous livrant son Fils,

Le Fils en se perdant pour nous tous.

Si le Seigneur nous appelle et nous demande de tout quitter, en donnant tout aux pauvres, et de devenir pauvres à notre tour, c’est pour le rester toute notre vie. Car autrement nous aurons déjà notre part de bonheur, et non au ciel, mais sur terre, et au ciel notre part de larmes.

Voilà pourquoi, nous avons un habit, signe de notre appartenance à notre communauté, à l’Eglise bien sûr, mais signe aussi de détachement et de pauvreté. Il doit exprimer notre volonté de rester fidèle à son appel et à nos vœux

En demeurant pauvres, volontairement pauvres, nous faisons le choix des Apôtres et de tous les Saints. Nous optons dès cette vie pour les biens de l’autre monde, goûtant et appréciant ce qui est d’en haut, non ce qui est de cette terre.

Nous ne pourrons jamais suivre le Christ dans sa pauvreté ; il a tellement pris la dernière place que nul ne pourra la lui ravir, disait Charles de Jésus. Mais nous, nous devons inlassablement contempler cet enfouissement, cet anéantissement de celui qui s’est fait esclave pour nous sauver, Agneau immolé, objet de mépris et rebut de l’humanité, mais Vrai Dieu et Vrai Homme, Vrai Dieu né du Vrai Dieu.

Cette contemplation nous soutiendra, et nous préparera au don suprême de notre personne à Dieu et à nos frères.

Selon la règle même de l’Evangile, tout doit être commun à tous et partagé entre tous selon les besoins de chacun.

 

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